Objectifs et terrains d'étude

Dressé par les chercheurs du CEDETE, de CITERES, du GéHCO, de l’Institut Français de Pondichéry, des universités indiennes de Madras et de Pondichéry, mais aussi par les structures dédiées (Resolis, IEHCA, Inpact, Dhan Foundation…), le constat est celui d’une alimentation à deux vitesses :

  • une respectueuse de l’environnement et des producteurs, constituée de denrées de qualité provenant de circuits locaux et courts, s’adressant à un public aisé ;
  • l’autre constituée de produits de plus mauvaise qualité, souvent transformés, venant de loin, produits dans des conditions environnementales désastreuses, s’adressant à des populations peu aisées, voire démunies.
 
L’objectif est de lutter contre ce système au nom de la démocratie, de la justice et de l’équité alimentaires.
 
Le deuxième constat repose sur la nécessité d’une recherche-action opérationnelle visant à repérer les initiatives offrant aux populations peu aisées des produits de qualité et soucieuse d’impliquer les territoires concernés (Pays des Châteaux, PETR Centre-Cher et Gâtinais-Montargois, Agglomération orléanaise, secteurs indiens de Pondichéry, Maduraï et Jadawhi Hills).

Les terrains d'étude dans le Tamil Nadu

Les terrains d'étude en région Centre Val de Loire

RESOLIS qui accompagne les projets alimentaires des territoires et qui les encourage à capitaliser les initiatives de terrain jouera là un rôle clé afin notamment de repérer et de diffuser les dynamiques de transition.
 
Le troisième réside dans les angles morts de la recherche sur l’injustice et l’équité alimentaires, les travaux scientifiques sur la démocratie alimentaire, peu nombreux, attendant des retombées opérationnelles. Cette tâche, plus conceptuelle, vise à partir des travaux effectués, en synergie avec les réseaux existants et à partir des résultats franco-indiens de PATAMIL, à dresser tout à la fois une mise au point épistémologique des termes utilisés, mais plus encore à identifier des pistes concrètes de remédiation.
 
Le quatrième constat partagé s’articule autour des bienfaits de croiser regards et expériences avec des terrains plus lointains comme ceux du Tamil Nadu, l’innovation n’étant plus le seul apanage des pays du Nord, et ce tant sur le plan des politiques alimentaires que des stratégies des acteurs locaux pour construire des circuits de qualité et équitables. En outre, le Tamil Nadu étant une des 5 régions prioritaires de la politique de coopération décentralisée de la Région Centre, ces échanges sont nourris par de longues et fécondes interrelations.
 
L’objectif est également d’impliquer les jeunes des deux régions (étudiants de toutes les universités, élèves du Lycée français de Pondichéry, du Lycée en Forêt de Montargis, du Lycée agricole de Bourges, des lycées hôteliers des deux pays) dans des échanges solidaires multiculturels portant sur le patrimoine alimentaire et gastronomique et sur l’équité alimentaire. Public éloigné ou empêché, ces jeunes sont partie prenante de PATAMIL.
 
 

La diffusion des résultats

Le service de coopération décentralisée de la région, présent en Inde via Lucie Devineau, Volontaire du Progrès, qui est étroitement associée à l’élaboration et à la conduite du projet PATAMIL.

Le réseau régional multi-acteurs CENTRAIDER qui rassemble plus de 900 partenaires engagés dans la solidarité internationale et l’aide au développement.

En Inde, l’ONG A.S.I.E., la Dhan Foundation et l’institut Français et l’université de Pondichéry, l’université de Madras et celle de Pondichéry, avec ses nombreux partenaires locaux (INDP…)

L’IEHCA, le réseau RTR Alimentation, le réseau RESOLIS et les autres acteurs et réseaux alimentaires régionaux, dont l’Écopole alimentaire de la Chaponnière, ont pour objectif de montrer en quoi les stratégies de lutte contre l’injustice alimentaire constituent des modèles susceptibles d’intéresser les deux régions.

Avec CentreSciences et l’IEHCA, l’objectif est de diffuser les résultats de PATAMIL vers le grand public et de décloisonner recherche scientifique et vie quotidienne.